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 Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme

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Mlle Cappon




Messages : 305
Date d'inscription : 21/09/2008

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MessageSujet: Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme   Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme Icon_minitimeMer 29 Avr - 18:37

Introduction

Baudelaire affirme fréquemment dans ses poèmes que le poète est un médiateur entre l'Idéal et l'Homme, entre la nature et l'homme. C'est le cas dans le poème "Correspondances", poème IV de la section Spleen et Idéal" des Fleurs du Mal. Baudelaire y joue sur les synesthésies, corrrespondances verticales et horizontales, pour reprendre et renouveler le thème de la Nature, qui est fréquemment célébrée en poésie, tout en soulignant les liens qu'elle entretient avec l'être humain.

Problématique :
En quoi le poète renouvelle-t-il le thème de la nature ?

Plan :
I. Une Nature grandiose, imposante, vivante
II. L'homme face à la Nature
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Mlle Cappon




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MessageSujet: Re: Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme   Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme Icon_minitimeMer 29 Avr - 18:57

I. Une Nature grandiose, imposante, vivante
1) La personnification de la Nature
D'emblée, la Nature est divinisée par Baudelaire à travers le premier alexandrin : "La nature est un temple". La comparaison vise à représenter la Nature comme un édifice imposant, comme une chose colossale, impression renforcée au vers 7 : " vaste comme la nuit et comme la clarté". Ici, l'antithèse "nuit"/"clarté" introduit en outre l'idée que la Nature unit plusieurs aspects opposés en un seul par le biais de correspondances horizontales.
La nature est en outre personnifiée : en témoignent l'adjectif "vivants" (vers 1) qui qualifie les piliers de son temple (piliers qui sont sans doute une métaphore de la forêt), les "confuses paroles" que ceux-ci laissent échapper (vers 2) et le fait que ses forêts puissent suivre du regard l'être humain- "Qui l'observent avec des regards familiers" (vers 4).

2)La nature, entité énigmatique
En tant que « temple », la Nature apparaît en outre comme un mystère dont il faut pouvoir déceler les secrets. Les mots « confuses » (vers 2), « ténébreuse »(vers 6), « nuit »(vers7) ou encore « symboles » (vers 3) soulignent le fait qu’elle soit difficile à comprendre, énigmatique. Les mots se rapportant à l’obscurité (nuit, ténébreuse) se rapportent au mystère qui l’entoure ; le GN « confuses paroles » signifie que l’homme ne comprend pas ce qu’elle lui dit, de même que « forêts de symboles » souligne le fait que tout en elle recèle des signes à décrypter.
Malgré cette complexité, tous ces symboles, ces regards, ces paroles ne forment qu’un : les paroles, qualifiées de « confuses », se mêlent donc les unes aux autres ; le verbe « confondre » fait écho au mot « unité » pour souligner les liens qui unissent les éléments qui constituent la nature, d’autant plus que l’unité est qualifiée de « profonde » (vers6 : « dans une ténébreuse et profonde unité »). L’inversion du nom et de l’adjectif renforce le sens du mot « unité » puisque celui-ci se retrouve rejeté en fin de vers, et mis ainsi en valeur. De même, « confondent » (vers 5) rime avec « répondent » (vers Cool, ce qui mime les échos qui sont sujet du premier verbe (vers 5 : « Comme de longs échos qui de loin se confondent »).
En même temps, cette rime permet de mettre en valeur ce qui unit tout ce que contient la nature, à savoir les correspondances : « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent » (vers Cool. A travers l’énumération ternaire, le rythme classique de l’alexandrin, qui divise celui-ci en deux (6/6), est rompu, permettant au vers de retrouver une unité qui fait écho au sens de la phrase écrite ici.
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Mlle Cappon




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MessageSujet: Re: Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme   Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme Icon_minitimeVen 1 Mai - 15:31

II. L’homme face à la Nature
1. Correspondances entre l’Homme et le monde concret
Ces correspondances, qui établissent un lien avec l’homme, sont de deux ordres : certaines sont horizontales, reliant l’homme au monde concret, d’autres verticales, rattachant le monde concret à l’Idéal. Au premier abord, la plupart des correspondances, dans ce sonnet, sont horizontales : elles s’établissent entre « les couleurs, les sons et les parfums » (vers Cool , entre les sens du toucher, de l’ouïe, de l’odorat et de la vue, en particulier dans les tercets.
L’unité entre ces odeurs, ces couleurs, etc. se traduit à travers des métaphores et des comparaisons qui rapprochent l’odorat au toucher : « il est des parfums frais comme des chairs d’enfants » (vers 9) ; le parfum au son « Il est des parfums […]/Doux comme les hautbois » (vers 10) et aux couleurs « verts comme les prairies » (vers 10). On remarque dans cette dernière comparaison une double correspondance : entre le parfum et la couleur verte ; entre ce même parfum et les prairies, qui sont du domaine de la nature.
Ces correspondances semblent se faire au sein de la Nature sans être liées à l’homme dans le vers 8 : « les parfums, les couleurs et les sons se répondent. » Toutefois, les exemples développés dans les tercets démentent cette première impression : les « chairs d’enfants » (vers 9) font explicitement référence aux hommes ; les hautbois, dont le nom contient une référence à la nature (-bois), sont des instruments de musique, donc sont fabriqués par l’homme ; enfin, les parfums cités par Baudelaire dans le dernier tercet – « Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens » –, choisis pour leurs consonnances longues qui renforcent le sens du vers précédent (« Ayant l’expansion des choses infinies », sont utilisés par l’homme ; de plus, ils sont rattachés à celui-ci par l’évocation de l’effet qu’ils ont sur nous : « Qui chantent les transports de l’esprit et des sens » (vers14).

2.Correspondances entre l’Homme et le monde des Idées
Le poète fait également référence aux correspondances verticales. Dans le second tercet, il est dit que les parfums tels que le musc, le benjoint, l’ambre ou l’encens transportent l’esprit : « Et d’autres, corrompus, riches et triomphants, / Ayant l’expansion des choses infinies, / Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, / Qui chantent les transports de l’esprit et des sens. » (vers11-14). A travers ce transports, Baudelaire suggère que les parfums qu’il vient de citer en exemple peuvent faire accéder à l’Idéal, introduisant ainsi une autre synesthésie verticale qui naît d’une correspondance horizontale (traduite par l’emploi du verbe « chanter » alors que son sujet est le parfum).
Le début du poème fait également référence à l’Idéal : à travers les métaphores du temple et des piliers : « La nature est un temple où de vivants piliers/Laissent parfois sortir de confuses paroles » (vers 1). Les « vivants piliers » qui soutiennent le temple de la Nature pourraient être des arbres ; dans ce cas les « confuses paroles » qu’ils prononcent seraient les murmures du feuillage dans la brise. Mais cette métaphore peut aussi signifier que la Nature constitue un lien entre le monde concret et l’Idéal – peut-être à travers ce qu’elle inspire au poète, puisque la Nature est un thème très souvent repris en poésie et que d’après Baudelaire, le poète a un rôle d’intermédiaire entre les hommes et l’Idéal. L’évocation de symboles au vers suivant conforte cette idée : « forêt de symboles » (vers 3) fait à nouveau référence aux correspondances verticales avec l’image de la forêt, tout en signifiant qu’un message y est transmis. De plus, « symbole », comme la Nature, est une notion abstraite, donc à relier au monde des Idées.
En même temps, on peut y voir une métaphore de la poésie même : les piliers seraient en ce cas les poèmes, qui prennent vie à la lecture ; les confuses paroles en représentent le message, difficile à percevoir parfois ; les forêts de symboles deviennent alors, les métaphores et autres figures de style que l’on parcourt en lisant la page et qu’il faut décrypter pour saisir la signification profonde du poème. Le poète se fait ainsi médiateur entre la nature et l’homme à travers son art.
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Mlle Cappon




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MessageSujet: Re: Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme   Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme Icon_minitimeVen 1 Mai - 15:32

Conclusion
Alors que le mouvement romantique célèbre une nature sauvage, Baudelaire la décrit à travers les liens qu’elle entretient avec l’homme. Il renouvelle donc ce thème poétique en montrant que malgré son caractère énigmatique et son aspect imposant, malgré la vie étrange qui l’anime, elle est profondément marquée par l’empreinte de l’homme, à laquelle elle paraît indissociablement liée à travers les métaphores et correspondances qu’il met en œuvre dans son sonnet.
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MessageSujet: Re: Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme   Séance 3 : le poète, médiateur entre la nature et l'homme Icon_minitime

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