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 Séance 2 : délibérer

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Mlle Cappon




Messages : 305
Date d'inscription : 21/09/2008

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MessageSujet: Séance 2 : délibérer   Séance 2 : délibérer Icon_minitimeMer 3 Juin - 23:56

Introduction

L’essai est un genre argumentatif qui se prête à la délibération, c’est-à-dire une forme d’argumentation qui confronte des points de vue différents en s’appuyant sur des exemples, à la manière de la dissertation. Le Bonheur, désespérément d’André Comte-Sponville, philosophe français, est un texte du genre délibératif. Dans cet extrait, il présente une réflexion sur le bonheur d’un point de vue axé sur le désir.
Nous nous interrogerons sur cette réflexion au travers d’une analyse linéaire.
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Mlle Cappon




Messages : 305
Date d'inscription : 21/09/2008

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MessageSujet: Re: Séance 2 : délibérer   Séance 2 : délibérer Icon_minitimeLun 8 Juin - 17:06

Analyse Linéaire

Caractéristiques de la progression d’un texte délibératif :
* un premier postulat est posé : « Etre heureux, c’est avoir non pas tout ce qu’on désire, mais enfin une bonne partie, peut-être la plus grosse partie de ce qu’on désire. » => le bonheur est lié à la possession de ce qu’on désire.

* ce postulat est remis en question : la phrase suivante commence par la conjonction à valeur d’opposition « mais » : « Mais si le désir est manque, on ne désire, par définition, que ce qu’on n’a pas, on n’a jamais ce qu’on désire, donc on n’est jamais heureux. » => on désir ce qu’on n’a pas, non ce qu’on possède : donc le bonheur est impossible.

* développement de ce contre-argument

* un ou plusieurs exemples sont ensuite donnés : « Quelques exemples pour illustrer ce point. J’en retiendrai quatre d’une gravité inégale. »

* développement de chaque exemple :
- dans cet extrait apparaît un seul de ces exemples, le deuxième, considéré par l’auteur comme particulièrement important :
=> comparatif de supériorité : « le plus grave »
=> mise en valeur par la tournure grammaticale qui rejette le nom désignant la nature de cet exemple à la fin de la proposition : « Le deuxième exemple est plus grave, c’est l’exemple du chômage »
- l’exemple est développé suivant une logique parallèle au raisonnement qui précédait :
=> constatation : le chômage rend malheureux, ce que l’auteur présente comme une vérité générale : « Chacun comprend que le chômage est un malheur » ; « Le chômage est un malheur. »
=> développement : le chômeur en vient à penser qu’il serait heureux s’il trouvait un travail : « personne ne s’étonnerait qu’un chômeur lui dise « qu’est-ce que je serais heureux si j’avais du travail ! »
=> contre-argument introduit par « mais » ; « Mais où avez-vous vu que le travail soit un bonheur? » => l’auteur choisit de le formuler sous forme de question rhétorique afin d’amener le lecteur à penser comme lui, avant de redévelopper : « Mais cela ne vaut que pour celui qui n’en a pas. Pour le chômeur le travail pourrait être un bonheur ; mais quand on a un travail, le travail est un travail ». => une fois qu’on a obtenu ce travail auquel on aspirait, l’on n’en ressent aucun bonheur, de la satisfaction tout au plus, ou l’idée d’être retourné à la normalité : "le travail est un travail."

* Un nouvel argument qui découle logiquement du précédent ou qui le clarifie est évoqué :
- "Quand je désire ce que je n’ai pas, c’est le manque, la frustration, ce que Schopenhauer appelle la souffrance." => définition du sentiment provoqué par le désir, avec argument d'autorité (= référence à un philosophe réputé)
- "Et quand le désir est satisfait ? ce n’est plus la souffrance puisqu’il n’y a plus de manque. Ce n’est pas le bonheur puisqu’il n’y a plus de désir. C’est ce que Schopenhauer appelle l’ennui, qui est l’absence de bonheur au lieu même de sa présence attendue. " => définition du sentiment provoqué par la satisfaction du désir : il ne s'agit pas de bonheur mais d' ennui, de quelque chose qui est comparable au spleen de Baudelaire.

* déduction tirée de ce raisonnement :
- proposition d'une solution en vue d'atteindre au bonheur, conséquence qui est ici implicite => "Ce qu’il s’agit d’opérer, c’est une conversion du désir."
- exemple : il s'agit d'un comportement comparable à celui d'un enfant à l'approche de Noël => "Là où, spontanément, comme l’enfant avant Noël, nous ne savons désirer que ce qui nous manque, que ce qui ne dépend pas de nous, il s’agit au contraire d’apprendre à désirer ce qui dépend de nous (c’est-à dire à apprendre à vouloir et à agir), il s’agit d’apprendre à désirer ce qui est (c’est-à-dire à aimer) plutôt que de désirer toujours ce qui n’est pas (espérer ou regretter). "
L'anaphore "il s'agit de" sert à souligner la méthode à adopter pour atteindre au bonheur malgré le désir, qui consiste à apprécier ce qu'on a au lieu de désier ce qu'on n'a pas.
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Mlle Cappon




Messages : 305
Date d'inscription : 21/09/2008

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MessageSujet: Re: Séance 2 : délibérer   Séance 2 : délibérer Icon_minitimeMar 9 Juin - 0:35

Conclusion

Dans cet extrait, Comte-Sponville montre comment le bonheur, peu compatible avec le désir, peut être atteint malgré tout à condition de ne désirer que ce qu'on possède déjà. A ce titre la conclusion de son raisonnement peut faire penser aux épicuriens qui avaient pour philosophie, notamment, de profiter du jour présent : "carpe diem", c'est-à-dire "cueille le jour". On peut également rattacher ce point de vue à celui adopté par Ronsard dans plusieurs poèmes, et notamment dans un des Sonnets pour Hélène : "Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain/ Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie" http://www.poetica.fr/poeme-110/pierre-ronsard-cueillez-aujourd-hui-roses-vie/
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MessageSujet: Re: Séance 2 : délibérer   Séance 2 : délibérer Icon_minitime

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