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Mlle Cappon
Messages : 305 Date d'inscription : 21/09/2008
| Sujet: Exposés STG1-2 Jeu 23 Oct - 13:48 | |
| - Citation :
- Les fiches rédigées dans cette rubrique reprennent des éléments complémentaires des exposés des deux classes.
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| | | Mlle Cappon
Messages : 305 Date d'inscription : 21/09/2008
| Sujet: Re: Exposés STG1-2 Jeu 23 Oct - 13:50 | |
| Les registres - Citation :
Un registre donne au texte sa tonalité. Il est la manifestation par le langage des grandes catégories d'émotions (joie, colère, compassion, admiration, méfiance, indignation...). Une même oeuvre peut mêler plusieurs registres. Il ne faut pas confondre ces derniers avec les genres, qui portent parfois des appellations similaires à celles du registre qui y domine.
Les registres peuvent être classés en trois grandes catégories : Les registres sérieux, les registres plaisants, et les registres dits "de l'irréel".
1.Les registres sérieux *Le registre élégiaque Il est ainsi appelé d'après une forme poétique de l'Antiquité, l'élégie, chant funèbre exprimant la plainte. Le registre élégiaque, presque toujours lié à un destinataire,se caractérise par un travail stylistique important, visant à l'harmonie de la forme du texte.
Registre lyrique on trouvera dans ce registre tout le vocabulaire de l'émotion en relation avec les grands thèmes lyriques : amour, mélancolie, nostalgie, bonheur, extase, communion avec la nature... Au niveau de la forme, la fonction expressive est évidemment dominante (forte implication du pronom je) et alterne avec la fonction impressive qui mobilise le récepteur et l'invite à partager la ferveur. Pour suggérer l'intensité des émotions éprouvées, les tournures exclamatives (invocations, apostrophes) ou interrogatives sont fréquentes, ainsi que les figures de l'insistance (anaphores, hyperboles, gradations). La syntaxe est enfin soucieuse de musicalité (cadences du vers, ampleur de la phrase). Ce registre est très employé par les écrivains de la période romantique, mais aussi par les poètes.
Registre pathétique Le registre pathétique utilise le lexique de la compassion, c'est-à-dire des termes évoquant la misère et la douleur ainsi que des mots et expressions empruntés à un vocabulaire affectif (tristesse, lamentation) et religieux (supplications). Comme il s'agit d'émouvoir, d'apitoyer, le registre pathétique recourt aux exclamations, aux invocations, aux apostrophes afin de prendre à parti l'auditoire ou le lecteur.
Registre tragique Le registre tragique est inséparable de son contexte religieux, puisque ses caractéristiques sont en rapport étroit avec l'idée du Destin. Il utilise un lexique noble et solennel, et exprime la détresse du héros tragique en recourant aux interrogations et aux exclamations, les lamentations et la colère en s'appuyant su les apostrophes et les invocations.
Registre polémique Le registre polémique est lié à la controverse, au désaccord, à la critique violente, agressive. Il va dénoncer et agresser le récepteur par l'usage du champ lexical du mélioratif (vertu, liberté, beauté...) qu'il oppose à celui du dérèglement ou du péjoratif. Il se reconnaît aux apostrophes et à l'ironie provocante. Il lui arrive également de s'allier à des formes oratoires telles queles questions rhétoriques et les exclamations.
Le registre oratoire Etymologiquement associé à la prière (latin "orare" = prier), c'est le registre utilisé pour persuader quelqu'un. Il recourt principalement à des apostrophes, des questions rhétorique... Il est à rattacher à l'art de bien parler.
Registre laudatif Ce registre couvre tous les champs de la louange, de la célébration. Il emploie naturellement un lexique mélioratif, appréciatif et des images valorisantes de nature à embellir les objets concernés.
Registre épique Le vocabulaire du registre épique est emprunté au vocabulaire guerrier, mais aussi mythique, fabuleux, puisqu'il est issu de l'épopée. Les hyperboles,métaphores, gradations, allégories sont souvent au servive de ce registre.
Registre réaliste Assez fréquent dans le genre romanesque (notamment au XIXème siècle), le registre réaliste correspond à la sélection de personnages et de situations ordinaires. Il se reconnaît à l'usage d'un vocabulaire en rapport avec certains milieux, et parfois au recours à un langage familer, voire argotique. Les détails dont il regorge doivent paraître vrais pour produire un effet de réel.
Registre didactique C'est le registre qui est employé pour transmettre un enseignement, une information. C'est pour cela que des phrases brèves et claires seront utilisées afin de comprendre rapidement le message.
2.Les registres plaisants Registre burlesque Le burlesque est en rapport avec un comique exagéré. Ilsert à traiter un sujet noble de manière familière (voire grossière) et caricaturale. C'est un registre narratif (c'est-à-dire employé dans des récits) qui raconte les situations les plus grossières de manière extravagante.
Registre héroï-comique Il est l'inverse du registre burlesque : il traite un sujet vulgaire de façon noble.
Registre comique Il se caractérise par le décalage entre le sérieux apparent et l'humour ou l'énormité du propos. Il manifestera ce décalage par l'assemblage de différents langages, par des jeux de mots, par l'emploi d'un vocabulaire déplacé. Il peut aussi naître de reprises parodiques d'un propos.
Registre ironique L'ironie est une arme qu'utilise l'auteur afin de choquer le lecteur dans un premier temps, afin de provoquer dans un second temps une prise de conscience. Il dénonce au second dégré quelque chose d'inacceptable en critiquant d'une manière indirecte, en disanrt le contraire de ce qu'il pense. On reconnaît le registre ironique aux antiphrases, à l'absurdité de la logique développée et au recours à l'éxagération, à la caricature.
Registre satirique La satire est un discours violent qui valorise la raillerie et la moquerie à travers des termes péjoratifs. Il se caractérise également par un lexique à la fois réaliste et familier. Le registre satirique est surtout employé dans les portraits.
3.Le registre fantastique Il vise à créer une atmosphère suscitant l'inquiétude et le doute. Le champ lexical de l'incertitude y occupe une place importante, puisqu'il s'agit de maintenir l'ambiguïté. A cela s'ajoute les champs lexicaux de la peur et de l'anormal servant à caractériser le trouble chez le presonnage confronté à des évènements inexplicables. Les phrases y sont brèves et fréquemment interrogatives. Les comparaisons et les métaphores y certifient l'incapacité à cerner le phénomène. | |
| | | Mlle Cappon
Messages : 305 Date d'inscription : 21/09/2008
| Sujet: Re: Exposés STG1-2 Jeu 23 Oct - 14:34 | |
| Les figures de style
1- Les figures fondées sur l’analogie et la ressemblance (ou figures de substitution)
La comparaison Elle rapproche deux éléments par leurs ressemblances au moyen d’un outil de comparaison (ou terme comparatif). « La terre est bleue comme une orange. » (Eluard) La métaphore C’est une comparaison sans outil de comparaison. La terre est une orange. Comparé Comparant La métonymie Désignation d’un objet, d’un pays… par un raccourci qui peut être : *le contenant pour le contenu, *l’instrument pour celui qui l’emploie, *le lieu pour la chose… Boire un verre Une fine lame Un bon Bordeaux La synecdoque Elle établit un rapport d’inclusion comme la partie pour le tout. Avoir un toit. La périphrase Elle désigne un objet, une personne, un lieu par sa définition. L’auteur de Madame Bovary La ville lumière L’astre du jour
2- Les figures de construction
L’inversion Elle change l’ordre grammatical traditionnel des mots. « En vain il a des mers fouillé la profondeur. » (Racine) L’ellipse Enlever .un mot, une phrase d’un texte ou bien, dans un roman, taire les événements d’une période de temps variable. Deux heures s’écoulèrent. L’interrogation rhétorique ou oratoire C’est une question qui n’attend pas de réponse ou dont la réponse est donnée par l’auteur. Le zeugma ou attelage Il associe à un même terme deux compléments ou deux déterminants incohérents. Sa ceinture se rompit, et le silence aussi. L’anacoluthe Cas extrême de l’ellipse, elle aboutit à une rupture de construction proche du non-sens. « Vaincu, chargé de fers, de regrets consumé, Brûlé de plus de feu que je n’en allumai, Tant de soins, tant de pleurs, tant d’ardeurs inquiètes… » (Racine) L’hypallage Elle attribue à un mot d’une phrase ce qui appartient à un autre mot de celle-ci, sans qu’il soit possible de se méprendre sur le sens. « Ce marchand accoudé sur son comptoir avide » (Victor Hugo) L'hyperbate Met en jeu une forme d'inversion : la phrase paraît terminée, et l'auteur ajoute un mot ou un syntagme qui est ainsi fortement mis en relief. « Sédentaires aux ailes stridentes Ou voyageurs du ciel profond, Oiseaux, nous vous tuons Pour que l'arbre nous reste et sa morne patience » (René Char)
3- Les figures d’opposition
L’antithèse Elle présente deux idées ou deux termes opposés dans un même groupe syntaxique (GN), dans une phrase, un paragraphe, un vers, une strophe. « Paris est tout petit C’est là sa vraie grandeur. » L’oxymore Deux termes opposés côte à côte. « Ma seule étoile est morte, et mon luth constellé Porte le Soleil noir de la Mélancolie » (Nerval) Le chiasme Dans deux énoncés symétriques, le second reprend les termes du premier en les inversant. Des cadavres dessous et dessus des fantômes.
4- Les figures d’insistance
La répétition Elle reprend plusieurs fois le même mot ou la même expression. L’anaphore Reprise en début, de phrase, de vers ou de groupe de mots du même mot ou de la même expression. « Il y a des petits ponts épatants Il y a mon cœur qui bat pour toi Il y a une femme triste sur la route. » L’énumération Elle dresse des inventaires en faisant se succéder des mots ou groupes de mots ayant la même classe grammaticale et la même fonction. L’hyperbole C’est une exagération très forte. Je meurs de faim. La gradation Enumération de termes d’intensité croissante ou décroissante. « Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. » (Molière) Polyptote Il consiste à employer dans des groupes verbaux rapprochés plusieurs formes grammaticales d'un même mot. « Chantons et dansons, nous qui sommes joyeux, tandis que ces mélancoliques descendent le canal sur le banc des gondoliers, et pleurent en voyant pleurer les étoiles. » (Aloysius Bertrand)
5- Les figures d’atténuation
La litote Elle consiste à dire le moins pour suggérer le plus. « Va, je ne te hais point. » (Racine) L’euphémisme Il atténue des réalités déplaisantes ou cruelles. « Il dort dans le soleil, la main sur la poitrine Tranquille ; il a deux trous [rouges au côté droit » (Rimbaud)
6- Les figures d’animation
La personnification Elle attribue des traits humains à des objets, des idées, des concepts ou des animaux. « Hélas, mon pauvre argent, mon pauvre argent, on m’a privé de toi. » (Molière) L’allégorie Elle rend concrète une idée abstraite. Elle est souvent signalée par une majuscule. « L’Espoir Vaincu, pleure… » La prosopopée Cette figure consiste à faire parler un mort ou un être abstrait. « Lorsque les anciens, dit Grotius, ont donné à Cérès l'épithète de législatrice, et à une fête célébrée à son honneur le nom de Thesmophories, ils ont fait entendre par là que le partage des terres a produit une nouvelle sorte de droits. » (Rousseau)
7- Les figures de pensée
L’antiphrase Elle consiste à dire une chose en laissant entendre qu’on pense le contraire. Elle est la figure clé de l’ironie C’est malin ! La prétérition Elle fait semblant de ne pas vouloir dire ce qu’elle exprime pourtant clairement. Je ne vous rappellerai pas que vous aviez promis de faire le contraire. La paronomase Elle rapproche des paronymes, c’est-à-dire des termes qui sont très proches par leurs sonorités. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » (Rabelais)
8- Les figures de sonorité
L'homéotéleute Homophonie finale entre deux mots qui figurent dans une même phrase ou un même membre de phrase, dans un même vers ou verset également. « Les abîmes, que le regard sublime oublie, passant audacieusement d'un point à l'autre » (Claudel) L'hiatus Rencontre de deux voyelles sans élision et prononcées distinctement, soit à l'intérieur d'un mot, soit à la fin et au début de deux mots consécutifs. N'a été interdit qu'à l'époque classique. « Dis encore cela patiemment, plus patiemment, ou avec fureur, mais dis encore, en défi aux bourreaux, dis cela, essaie, sous l'étrivière du temps. » (Jaccottet) | |
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